03.09.2017
Nous sommes allés à Nara et nous n’étions pas les seuls à avoir eu cette idée. Le prince de la couronne Japonaise y était, ainsi que ses fans et un grand nombre de policiers, ce qui a beaucoup influencé nos plans.
Néanmoins, j’ai réussi à me faire martyriser par les fameux daims et vu le bouddha de 16 mètres. J’ai marché dans les jardine, mangé des sucreries et apprécié ce jour sans bâton à manier.
04.09.2017
Nouvelle semaine: nouveau dojo! Pas si nouveau que cela, puisque c’est dans la “salle de réunions” de ce dojo que l’on pratique les kata. Aujourd’hui, on s’est entraîné dans l’énorme salle de basket. On pouvait entendre l’écho produit dès que quelqu’un (pas moi) poussait un kiai correct. Beaucoup d’espace signifie : exercices de déplacements et j’ai enfin réussi à corriger ma garde qui est devenue plus naturelle. Je devrais peut-être dire que c’est Ewa qui a remarqué l’erreur. Ces jours derniers, j’essayais de bien garder mon coude à l’intérieur jusqu’au point où il devenait très tendu et la position, tout à fait inconfortable, avait des répercussions négatives sur mon attaque. J’étais sur le point de désespérer mais, grâce à Ewa, je suis parvenue à mieux le relâcher. Ce qui ne veut pas dire que mon coude sort de l’axe.
Après une courte pause, on a fait tous les kata de tankendo et jukendo. Quand je suis en shikata, l’étudiant, je peux les faire sans réfléchir un instant. En faisant ce côté, j’arrive à enchaîner toutes les formes du tankendo et du jukendo avec une certaine dose d’assurance, sachant ce qui arrive après et comment devrait être le timing. En tant que Uchikata, c’est une autre paire de manches ; j’ai besoin de bien plus d’entraînement, car mes instincts ont tendance à ressortir et je commence à faire des trucs drôles. Tout ça signifie: encore plus d’entraînements sur le toit! Youpi!
05.09.2017
Encore un mois d’entraînement, puis on devra dire au revoir au Japon. Le temps passe si vite ici, avec un rythme régulier d’entraînement, les douches, la nourriture et un lit. J’ai hâte d’être à chaque entraînement, car j’apprends quelque chose de nouveau chaque jour et chaque heure passés dans le dojo. Mais, en même temps, ça me rend triste et je crains pour l’avenir. N’avoir plus personne pour superviser l’entraînement journalier sera dur et tout le monde me manquera énormément, je le sais. Aujourd’hui fut un jour particulier, car on a rencontré le maire de Kasugai dans son bureau. Mais tout d’abord, on a tourné rapidement le kata ipponme, le premier kata de jukendo. Je suis vraiment fière de faire partie de Jukendo world, car j’ai conscience que l’essentiel n’est pas la performance, mais davantage, analyser, réfléchir, observer les techniques et les formes des autres. Je suis presque devenue accro à la série des kata de kendo avant mon passage de grade kyu. Désormais, toutes les personnes intéressées par le jukendo pourront avoir accès à toutes les connaissances d’un professeur génial transmises par des personnes de grand talent dans plusieurs langues. Comment c’est trop la classe!
Le maire s’est révélé être quelqu’un de bien, en outre il est nanadan (7ème dan) en kendo et, dans son bureau, il a une petite réplique de lui-même en bogu, tenant son shinai. Bien que n’ayant rien compris à ce qu’il nous disait, quelques sourires et révérences ont fait l’affaire. D’après lui, on devrait vraiment s’entraîner un maximum à la pratique des kata. Donc kata, on l’a fait! Une fois de retour au dojo, on s’est beaucoup entraîné en faisant tous les kata et en changeant de rôle entre uchikata et shikata. Comme on est supposé faire les deux rôles lors de l’examen, on ne peut pas juste glander et espérer que l’autre personne fasse tout le boulot. J’ai de moins en moins de “c’est bon, mais…” ou de “c’est presque bien”, donc je suppose que j’avance dans la bonne direction. Encore une centaine de répétitions et je devrais arriver à une exécution standard.
06.09.2017
Un nouvel entraînement dans la salle de basket, ce qui signifie encore plus de mouvements. On a fait des tonnes d’exercices de base, en se concentrant sur la posture pour essayer d’aller très loin sans sauter. Dans mon cas, l’objectif était fixé sur la force de la frappe, ce qui ne correspond pas à un travail sur la force dont j’ai besoin pour attaquer quelqu’un, mais sur la rapidité et la stabilité de l’arme lorsque celle-ci se déplace sur la distance la plus courte possible entre mes hanches et ma poitrine. Parce que j’ai commencé à rentrer de plus en plus mon coude, ma garde est devenue un peu trop frontale, par conséquent ma frappe a perdu en précision. Maintenant que j’ai corrigé mon coude, je dois désormais remettre ma posture de profil. Je m’en occupe!
On a aussi fait plusieurs exercices avec le men, surtout des attaques en rentrant dans la garde et frapper tout en conservant une garde correcte. L’idée que la garde doit toujours être béton (sans devenir trop rigide) est presque déjà assimilée. Mais essayer de le faire avec un déplacement, une rapidité, un kiai, une distance et un zanshin corrects est pour l’instant complètement impossible pour moi. Arf, c’est la vie. Après en avoir terminé avec les kata de jukendo, on a décidé de travailler sur le rôle uchikata, celui que j’ai le moins tendance à faire par rapport à celui de shikata. Je n’ai aucun problème à me rappeler ce que je dois faire, donc il ne me reste qu’à maîtriser les détails de l’exécution. Hélas, toute la difficulté des kata réside dans ces détails. J’ai encore un long chemin à parcourir.
*Voici le premier article d’une série continue de post écrits par l’une de nos traductrices et auteur invitée, Klara. Elle a récemment commencé le jukendo et profite d’une visite de trois mois au Japon, avec son partenaire Lukasz, pour continuer son apprentissage dans cette discipline.*
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